Au cours de nos nombreuses missions de conseil en cession-acquisition d’entreprise, nous avons recensé sept cas de transmission d’entreprise bien différents, qu’un cédant d’entreprise doit bien connaitre, afin de céder son entreprise en connaissance de cause et dans les meilleures conditions.
- la cession de l’entreprise à un membre de la famille
- la cession de l’entreprise à des salariés de l’entreprise (RES)
- la cession de l’entreprise à un tiers personne physique
- la cession de l’entreprise à un concurrent de taille comparable
- la cession de l’entreprise à un grand groupe
- la cession de l’entreprise à un fonds d’investissement financier
- la cession de l’entreprise à soi-même (OBO)
Chacun de ces cas présente des avantages et inconvénients (prix de cession, risque d’échec…) que nous détaillons ci-dessous.
Vendre mon entreprise à un membre de ma famille
C’est le cas le moins risqué (93% de réussite selon BPI France) pour la pérennité de l’entreprise parce qu’il est en général assorti d’un prix de cession plus faible et d’une donation partielle de titres.
Autre avantage, le crédit vendeur est plus généralement plus important et plus long, que lors d’une cession à un tiers.
Enfin, la vente d’entreprise à un membre de la famille bénéficie souvent d’un accompagnement long puisque la cession de l’entreprise est préparée en général longtemps à l’avance.
Vendre mon entreprise à mes salariés
C’est également une très bonne solution pour la pérennité de l’entreprise (74% de réussite) car elle n’induit pas de rupture dans la culture de l’entreprise.
La cession de l’entreprise à ses salariés est en général progressive et permet de les associer étape par étape.
Vendre mon entreprise à un tiers personne physique
C’est la solution la plus risquée pour la pérennité de l’entreprise puisque le taux de succès n’est que de 55%.
Il est souvent difficile de faire fonctionner longtemps le couple cédant/repreneur et le “fils spirituel” est bien souvent tenté de se débarrasser rapidement de son “père”, ceci rendant son intégration plus difficile.
Selon notre expérience en cession acquisition d’entreprise, trois facteurs facilitent ce genre d’opération et multiplient les chances de succès :
- une bonne connaissance du secteur d’activité de l’entreprise par le repreneur
- une bonne connaissance du tissu économique dans lequel évolue l’entreprise
- une bonne connaissance de la gestion de structures de taille comparable
En d’autres termes, un repreneur qui ne serait pas de la région, du métier et viendrait d’un grand groupe alors que vous cédez une TPE de 10 personnes part avec un fort handicap pour assurer la pérennité de l’entreprise.
Vendre mon entreprise à un concurrent de taille comparable
Les opérations de croissance externe sont prisées des PME. Nombre d’entre elles nous confient régulièrement des missions de recherche d’entreprises à acquérir afin de bénéficier des économies d’échelle et de la mutualisation des ressources qu’elles permettent.
En général, l’acquéreur n’a pas de mal à trouver les financements bancaires nécessaires au montage de l’opération, et le cédant retire un meilleur prix de la vente.
Vendre à un grand groupe
Qu’il soit client, fournisseur ou concurrent, un grand groupe qui cherche à intégrer un savoir-faire ou à augmenter sa part de marché, représente une opportunité sur le plan financier pour un cédant.
Pour peu que le cédant soit préparé à subir de nombreux audits et à donner de bonnes garanties, c’est la solution qui valorisera probablement le mieux son entreprise.
En revanche, la disparition probable de l’identité propre de l’entreprise par intégration à une structure plus grande, ainsi que les changements de mode opératoire sont souvent mal vécu par le personnel et le cédant.
Vendre à un fonds d’investissement
Toujours à la recherche de belles PME, les fonds d’investissement n’hésitent pas à “mettre les moyens” pour acquérir une entreprise rentable.
Ils en proposent en général un prix élevé si la cible en vaut la peine et très souvent au dirigeant de rester à la direction de l’entreprise s’il n’a pas peur de la perte d’indépendance.
Cela lui donne les moyens de développer sereinement son entreprise tout en ayant sécurisé son patrimoine personnel au préalable.
Vendre son entreprise à soi-même !
Cela peut sembler bizarre exprimé de la sorte, mais c’est une technique avantageuse pour réaliser une partie de son patrimoine professionnel tout en préparant la succession.
On peut par exemple avoir recours à un montage dans lequel, tout en conservant la majorité, le dirigeant peut faire “monter au capital” ses enfants, ses salariés pour préparer la suite.
Les fonds d’investissement sont également friands de ce genre de montage, sans risque ou presque, dans la mesure où le dirigeant reste forcément aux commandes.
Pour en savoir plus sur les différentes solutions qui s’offrent à vous pour céder votre entreprise, nous vous suggérons la lecture de l’ouvrage de Jean-Marc Tariant et Jérôme Thomas : Evaluer et Céder son Entreprise, paru aux éditions EYROLLES.
Pour toute question, n’hésitez-pas à contacter notre équipe dédiée à la cession acquisition d’entreprise.