Dans un récent article, la presse quotidienne régionale faisait état d’un « coup de chaud » sur les prix de l’immobilier, notamment dans des métropoles telles que Rennes ou Nantes où les prix continuent d’augmenter.
En parallèle, l’indice CAC 40 a quant à lui progressé de 17 % sur le premier semestre 2019, soit la plus forte hausse semestrielle jamais enregistrée depuis 2009.
Sur ces deux marchés immobilier et boursier, les hausses sont donc très soutenues. Cette évolution est d’autant plus remarquable qu’elle est intervenue dans un climat de net ralentissement de la croissance mondiale, sur fond de guerre commerciale entre Etats-Unis et Chine, de montée des populismes en Europe et d’échec des négociations sur le Brexit.
A l’instar de ces deux marchés, les valorisations d’entreprises sont également constatées à la hausse depuis 10 ans.
Cette tendance haussière est illustrée par le graphique ci-dessous :
Pourquoi cette tendance ?
L’indice Argos Mid-Market mesure l’évolution des valorisations des PME non cotées de la zone euro ayant fait l’objet d’une cession ou d’une prise de participation majoritaire. Cet indice fait ressortir un niveau actuel de 10 fois l’EBITDA, supérieur à celui de 2007 précédant la crise financière de 2008.
Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène, à commencer par des taux bancaires toujours plus bas qui permettent mécaniquement d’augmenter la capacité d’endettement d’un repreneur, et donc sa capacité à payer un prix élevé.
Cette tendance est renforcée puisqu’il s’agit d’un marché de rareté : il y a aujourd’hui peu d’affaires saines à vendre, alors que dans le même temps beaucoup de personnes, qu’elles soient physiques ou morales, cherchent à reprendre ces mêmes affaires. Cela place de fait les cédants en position de force par rapport aux repreneurs.
Cependant, il convient pour les dirigeants de garder en tête « que les arbres ne montent pas au ciel ».
Comment saisir cette opportunité ?
Le graphique sur les valorisations montrant bien l’impact de la crise financière passée sur les valorisations d’entreprises, tout l’enjeu pour les dirigeants qui envisagent cette opération à court ou moyen terme est de parvenir à céder leur entreprise avant une éventuelle prochaine crise. Il est toutefois nécessaire de ne pas se précipiter pour réussir cette opération qui prend environ un an en moyenne.
En effet, céder son entreprise est l’occasion pour le dirigeant de capter la valeur qu’il a créé par le développement de sa société. C’est une étape charnière dans la vie d’un dirigeant qui doit être bien préparée en amont.
Cette préparation concerne d’abord l’activité économique de l’entreprise puisqu’elle consiste en l’identification de ses forces et faiblesses afin de déterminer des pistes d’amélioration et de la présenter au mieux au travers d’un dossier complet et attrayant.
Par ailleurs, l’optimisation de la cession implique que l’entreprise soit bien organisée sur les plans :
- Humain : non dépendance par rapport au cédant ou à des hommes clés, …
- Juridique : organisation simple et lisible, contrats conformes à la réglementation, …
- Financier : rentabilité régulière de l’entreprise et démontrée par le passé.
Outre cette phase de préparation, la cession est une opération qui implique des négociations sur le prix, mais aussi sur d’autres points clés tels que la garantie d’actif et de passif ou les modalités d’accompagnement.
Notre cabinet est présent aux côtés des dirigeants tant dans la préparation de la cession pour créer de la valeur qu’au moment de la cession sous la forme d’un mandat. Depuis 2000, nous avons accompagné plus de 150 transmissions sur le grand ouest.
Pour en savoir plus sur les différentes solutions qui s’offrent à vous pour céder votre entreprise, nous restons à votre disposition et vous suggérons la lecture de l’ouvrage de Jean-Marc Tariant et Jérôme Thomas : Evaluer et Céder son Entreprise, paru aux éditions EYROLLES.